A l’issue d’une procédure de qualification réussie, des professionnels expérimentés attestent que les jeunes personnes formées disposent des compétences requises pour exercer la profession apprise. Les personnes formées possèdent ainsi une qualification professionnelle, reconnue par tous. Lorsque nous chargeons un peintre qualifié de rafraîchir une maison, nous ne remettons pas en doute sa capacité de le faire. De même, l’informaticienne est pour nous la personne adéquate pour nous conseiller et nous aider à résoudre nos problèmes avec l’ordinateur.
Entrée dans la vie professionnelle. L’autonomie commence avec l’achèvement de la formation professionnelle initiale. L’essence même du métier est d’améliorer constamment son savoir et savoir-faire grâce à la pratique, mais aussi grâce aux expériences collectées. De par le passé, mais encore aujourd’hui, nombre de jeunes professionnels qualifiés souhaitent élargir leur horizon. Autrefois, les années d’apprentissage étaient suivies des années itinérantes de compagnonnage. Aujourd’hui, il n’est pas exceptionnel qu’un jeune cuisinier aille travailler dans une confiserie, passe une saison sur un bateau de croisière ou découvre les méthodes de travail d’autres cuisiniers en Suisse et à l’étranger, jusqu’à ce qu’il soit prêt à assumer lui-même la responsabilité d’une cuisine et à transmettre son propre savoir et savoir-faire.
Maîtrise. Le système traditionnel de la formation professionnelle s’articule selon trois niveaux: apprentis – professionnels qualifiés (compagnons) – maîtres. La maîtrise reconnaît à la personne formée la capacité de s’installer à son propre compte et d’exercer son artisanat à un niveau élevé.
Formation professionnelle supérieure. Celle-ci correspond dans le système actuel de formation professionnelle au niveau tertiaire, auquel peuvent accéder les personnes ayant obtenu le certificat fédéral de capacité (en partie en combinaison avec la maturité professionnelle). La formation professionnelle supérieure s’acquiert par un examen professionnel fédéral ou par un examen professionnel fédéral supérieur (examen de maîtrise) ou par une formation dispensée par une école supérieure (ES) ou une haute école spécialisée (HES).
Le monde professionnel actuel. La conception traditionnelle de la formation professionnelle présuppose une organisation hiérarchique, au sein de laquelle les professionnels gravissent un échelon après l’autre. Dans le monde actuel du travail, cette hiérarchie est de plus en plus rare. Dans nombre de professions, la stabilité n’existe plus et les exigences changent constamment. Les nouvelles techniques, méthodes et formes organisationnelles obligent les professionnels à une réorientation permanente. Ainsi, une employée de commerce se spécialise dans la comptabilité, son collègue dans le domaine du personnel. Une autre collègue étudie l’informatique de gestion dans une haute école spécialisée. Mais les employés de commerce qui ne visent pas une formation professionnelle supérieure découvrent eux aussi à travers leur travail de nouveaux domaines, se spécialisent, puis changent de domaine d’activité après un certain temps. Dans ce but, ils peuvent tirer parti d’une vaste offre de formation continue à des fins professionnelles. Les jeunes personnes qui entrent dans le monde du travail doivent dans une plus grande mesure faire preuve de souplesse dans leurs modes de réflexion et d’action. Ainsi, une fois sa formation professionnelle initiale achevée, le polygraphe sera régulièrement confronté à de nouvelles technologies et devra suivre des cours correspondants. Car dans ce secteur d’activité règne le principe de la simplification et d’une plus grande efficacité de la production: la machine permet d’imprimer non seulement plus rapidement, mais un volume plus important pour une charge de travail identique, et de réaliser des processus de production plus complexes.
La formation professionnelle initiale comme fondement. Le principe de base demeure inchangé: la formation professionnelle initiale est le point de départ de la vie professionnelle. Avec l’adaptation de la formation professionnelle, les responsables de celle-ci cherchent à mettre à la disposition du monde économique des professionnels aux qualifications aussi élevées que possible. Plus la formation est bonne, plus les perspectives professionnelles des apprentis à l’issue de leur formation seront grandes. En tant qu’apprentis, ils ont déjà découvert le monde du travail et savent de quoi il retourne. En tant que professionnels qualifiés, il leur incombe dès lors de tirer parti des possibilités que leur offrent l’activité professionnelle en-soi et le système de formation. Le principe de la maîtrise, donc aussi de la responsabilité individuelle de ses actes, est toujours valable.
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