Pour les jeunes gens et les jeunes filles, la fin de la scolarité obligatoire, en règle générale au terme de la neuvième année scolaire, marque le passage au degré secondaire II. Le choix qu’ils ont à faire à ce moment-là de leur parcours est fondamentalement celui d’une orientation. Ils doivent notamment se poser les questions suivantes: est-ce que je souhaite poursuivre une formation scolaire à plein temps ou est-ce que je désire me tourner plutôt vers une activité pratique concrète dans le cadre d’une formation professionnelle? Mon bagage scolaire est-il suffisant pour m’orienter vers la voie choisie ou ai-je encore besoin de temps ou de connaissances supplémentaires pour satisfaire aux exigences attendues?
Il importe de préparer minutieusement cette décision. Le choix, par exemple, entre une formation gymnasiale ou une formation professionnelle initiale ne doit pas être influencé par des critères de prestige; la décision doit être prise sur la base d’une réflexion approfondie. Trouver pour chaque personne la meilleure variante possible est l’objectif du processus du choix d’une profession. Le système éducatif suisse offre fondamentalement les options suivantes:
Offres transitoires. Une année de transition peut être utile pour différentes raisons. Si une jeune personne n’est pas encore prête à apprendre un métier ou à suivre une formation scolaire précise, elle dispose d’une série d’offres transitoires:
- Préparation à des écoles précises: p. ex. écoles préparatoires à un choix professionnel ou préparation à une école moyenne du degré secondaire II
- Apprentissage d’une langue et intégration: p. ex. des séjours linguistiques dans d’autres régions suisses ou des cours d’intégration
- Ecoles préparatoires: p. ex. aux professions soignantes ou aux professions artistiques
- Initiation à la pratique d’une profession: p. ex. préapprentissage, année préprofessionnelle, stage ou travail d’intérêt public
- Semestres de motivation dans le cadre de l’assurance-chômage
Formation professionnelle initiale. Celui ou celle qui choisit la voie professionnelle a la possibilité de se former à l’exercice de l’un des multiples métiers existants (environ 230). Le classement des professions par «champs» fournit une première vue d’ensemble, précisée ensuite par le regroupement des différentes professions en «sous-champs». La formation professionnelle initiale s’effectue en règle générale dans le cadre d’une entreprise formatrice et est complétée par la fréquentation en parallèle de cours interentreprises et d’une école professionnelle (système dual). Pour certaines professions, il est toutefois possible d’accomplir l’intégralité de la formation au sein d’une école spéciale (p. ex. écoles de métiers).
Formation professionnelle initiale de 3 ou 4 ans avec certificat fédéral de capacité (CFC). L’accomplissement de cette formation donne accès à une série d’offres de formation au niveau tertiaire: p. ex. aux examens professionnels fédéraux (EP), aux examens professionnels fédéraux supérieurs (EPS) ou aux écoles supérieures (ES).
Formation professionnelle initiale de deux ans avec attestation fédérale de formation professionnelle (AFP). Depuis l’entrée en vigueur en 2004 de la nouvelle loi fédérale sur la formation professionnelle, les jeunes aux performances scolaires plus faibles ont la possibilité de suivre une formation professionnelle initiale de deux ans qui leur transmet les qualifications nécessaires à l’exercice d’une activité professionnelle simple et aux exigences essentiellement pratiques. En cas de difficultés d’apprentissage, les personnes en formation bénéficient d’un encadrement individuel. Les titulaires d’une attestation fédérale de formation professionnelle peuvent – selon les possibilités du domaine d’activité – accomplir ensuite une formation professionnelle initiale de trois ou quatre ans. Les acquis dans le champ professionnel sont pris en compte lors de la formation ultérieure. La perméabilité est réglée dans l’ordonnance de formation correspondante.
Maturité professionnelle. La maturité professionnelle fédérale se définit comme une formation élargie en culture générale qui complète la formation professionnelle initiale de trois ou quatre ans avec certificat fédéral de capacité. Elle peut s’acquérir pendant la formation professionnelle initiale ou une fois celle-ci achevée, dans le cadre d’une filière d’études à plein temps. L’obtention du certificat fédéral de maturité professionnelle confère à ses titulaires l’accès sans examen aux hautes écoles spécialisées et, moyennant la passation d’un examen complémentaire, l’admission à toutes les universités ou aux écoles polytechniques fédérales. La maturité professionnelle représente ainsi une alternative pour les élèves qui cherchent à réunir sous un dénominateur commun leurs objectifs scolaires et leur souhait d’une formation à l’exercice concret d’une activité professionnelle.
Ecoles de formation générale (gymnases et écoles préparant à une formation subséquente). Hormis la formation professionnelle, les gymnases ou écoles moyennes constituent la seconde voie de formation classique au degré secondaire II, à laquelle il faut ajouter encore une série d’autres filières scolaires telles que celles proposées par les écoles de culture générale et les écoles de commerce. Toutes les formations professionnelles et les écoles qui ne sont pas réglementées par la loi sur la formation professionnelle représentent un autre cursus au niveau du secondaire II.
Autres formations. Il s’agit principalement de formations dans les domaines du tourisme, du sport (football/danse) et de l’art (écoles d’art privées). Bon nombre de ces établissements scolaires s’efforcent actuellement d’obtenir la reconnaissance de leurs cursus d’études.
Emploi. En Suisse, près de 10 pour cent (2010) des élèves ayant terminé leur scolarité obligatoire n’entament pas de formation postobligatoire. L’objectif est évidemment de maintenir ce taux aussi bas que possible. Pour cette raison, il faut en principe déconseiller aux jeunes d’entrer directement dans le monde du travail. La tendance de ne pas commencer de formation est la plus marquée chez les jeunes d’origine ou de nationalité étrangère. Elle peut s’expliquer notamment par les faibles performances scolaires, un manque d’envie global ou une réflexion à court terme seulement. Près de 69% des jeunes femmes passent directement du secondaire I à une formation certifiante du secondaire II. Avec un peu plus de 80%, les jeunes hommes sont proportionnellement plus nombreux à opérer une transition immédiate.
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