4.3.2 Les différentes solutions transitoires


En 2010, 14,5% des jeunes libérés de la scolarité obligatoire ont opté pour une solution transitoire proposée par le Service cantonal de la formation professionnelle ou par l’assurance-chômage (AC). Ils ont suivi soit une offre purement scolaire de préparation à la formation professionnelle, une offre combinée comportant en plus de la formation scolaire des stages pratiques ou encore un semestre de motivation, organisé par l’assurance-chômage, qui inclut aussi bien des éléments de formation générale que des éléments d’expérience pratique. L’offre concrète de ces solutions transitoires varie selon les cantons.

Offres purement scolaires. Les offres scolaires ne transmettent qu’une formation de culture générale, sans éléments de pratique. Il s’agit en général d’une 10e année scolaire, d’un préapprentissage et de classes d’intégration.

Offres combinées. Les offres combinées complètent la partie formation scolaire par un stage pratique, effectué soit dans le cadre d’une entreprise, soit au plan interne. Les contenus de ces offres combinées varient d’un canton à l’autre et d’une mesure de formation à l’autre. La forme la plus fréquente de ce type d’offres prévoit une formation scolaire de 2 à 3 jours par semaine, complétée durant les jours restants par une expérience concrète de travail (sous forme d’un stage pratique en entreprise ou d’éléments de formation pratique au sein même de la mesure).

Préapprentissages. Le préapprentissage est assez similaire aux offres combinées. Il comporte en général une partie d’enseignement scolaire (1.5 à 3 jours par semaine) et une partie pratique, axée sur une profession et visant à préparer la jeune personne à la formation professionnelle initiale (1.5 à 3 jours par semaine). La pratique s’acquiert en général dans le cadre d’une entreprise. Il est rare qu’elle soit assumée par le prestataire de l’offre de formation scolaire.

Années préprofessionnelles. Les années préprofessionnelles associent également formation et pratique, même si dans ce cas la formation pratique ne s’accomplit pas sous forme de stage en entreprise, mais au sein d’une classe-atelier. Leurs objectifs sont variables: elles peuvent ainsi viser à favoriser l’intégration de jeunes en difficulté ou à les préparer à commencer une formation dans un métier manuel ou encore de manière plus générale, à développer leurs aptitudes manuelles.

Semestres de motivation.Selon les articles 64a et 64b de la loi sur l’assurance-chômage (LACI), l’assurance-chômage rembourse aux organisateurs les frais liés à la mise sur pied de semestres de motivation. Les semestres de motivation sont des mesures d’emploi destinées aux assurés à la recherche d’une place de formation au terme de la scolarité obligatoire suisse. À la différence des autres mesures d’emploi de l’assurance-chômage, le but des semestres de motivation n’est pas de réinsérer directement les jeunes au chômage dans le marché du travail, mais de leur fournir une place d’apprentissage ou de formation. Du point de vue de leurs contenus, les semestres de motivation mettent l’accent sur différentes formes d’expérience pratique, mais souvent aussi sur des éléments de formation scolaire. En règle générale, ils incluent également des cours d’entraînement à la candidature et à l’entretien de présentation.

En Suisse, en 2013, l’assurance-chômage a proposé au total plus de 65 semestres de motivation différents. La durée de cette mesure est en principe de six mois bien sûr, mais elle peut exceptionnellement être portée à 12 mois.  En 2013, 5'310 personnes ont participé à un semestre de motivation (voire à plusieurs). La moitié d’entre elles étaient âgées de moins de 18 ans, 33% entre 18 et 19 ans et 16% de 20 ans et plus. Ainsi, dans la majorité des cas, la participation à un semestre de motivation ne s’effectue pas directement après la fin de la scolarité obligatoire. À l’inverse, on ne propose plus que rarement cette solution transitoire aux jeunes adultes chômeurs âgés de plus de 20 ans. À cette catégorie de jeunes, l’assurance-chômage propose le plus souvent les mesures «classiques» relatives au marché du travail (programmes d’occupation, cours de nature diverse, etc.).

Séjours linguistiques. En Suisse alémanique, l’exemple classique est l’année passée en Suisse romande, dans le but de découvrir une autre région et culture, et d’apprendre la langue française. On combine le travail (par exemple comme fille ou garçon au pair) avec la fréquentation d’un cours de langue. En dehors des autres régions linguistiques suisses, de tels séjours linguistiques peuvent également s’effectuer à l’étranger, dans le cadre d’une année de transition.







 

anzeigen
drucken
zurückvorwärts
downloads
powerpoint download
bild download - beste qualität
word download