1.1.1 Les débuts au 19e siècle


Du point de vue de son développement historique, la structure actuelle du degré secondaire II a ses origines au Moyen Age où l’on vit apparaître d’une part les écoles monastiques ou latines et d’autre part, la formation aux arts et métiers. Les moines enseignèrent les Ecritures et transmirent à cet effet le savoir (notamment le latin) et les principales aptitudes nécessaires. Dans les villes, les corporations détenaient le monopole de la formation des apprentis. De cette formation aux arts et métiers est née au Moyen Age l’apprentissage.

Un système éducatif. Le gouvernement de la République Helvétique (1798 - 1803) conçut le plan d’un système éducatif national, comportant l’école primaire obligatoire pour tous les enfants, la création d’écoles normales, la mise en place de l’enseignement scolaire professionnel et la fondation d’une université nationale. Avec la disparition de la République Helvétique, les cantons reprirent la responsabilité de l’éducation et de l’enseignement scolaire. La République Helvétique et son plan de formation échouèrent, mais ses idées résistèrent et réussirent – contre toute attente – à s’imposer.

Une instruction publique. À l’orée du XIXe siècle, la Suisse était un pays pauvre. Le développement de l’industrie et du commerce exigea une meilleure formation. Dans tout le pays on ouvrit des écoles primaires et on créa des écoles normales, des écoles moyennes et des écoles industrielles. Les gymnases instaurèrent en leur sein des divisions techniques ou commerciales pour suivre ainsi l’évolution scientifique, technique, industrielle et commerciale. Les cantons édictèrent des lois et le droit pour tous les enfants de suivre un enseignement primaire obligatoire et gratuit fut ancré en 1874 dans la Constitution fédérale. Les fondements d’un système éducatif solide et structuré étaient ainsi posés.

Formation professionnelle. Les grandes expositions internationales, organisées durant la seconde moitié du XIXe siècle, attirèrent l’attention sur le progrès et la qualité des produits de l’artisanat et de l’industrie. Pratiquement dans toute l’Europe apparurent des écoles et ateliers destinés à promouvoir la formation professionnelle. L’Union suisse des arts et métiers exigea la création d’écoles ou d’ateliers d’apprentissage. On revendiqua également la réglementation de la durée de l’apprentissage, de l’enseignement suivi dans les écoles professionnelles et de l’examen de fin d’apprentissage. En 1894, le Conseil national et le Conseil des Etats ratifièrent l’«Arrêté fédéral concernant la formation professionnelle artisanale et industrielle» et subventionnèrent les écoles professionnelles reconnues et d’autres institutions. D’autres arrêtés similaires s’y ajoutèrent bientôt, notamment pour la formation commerciale, l’agriculture et l’économie domestique. Dans un premier temps en Suisse romande, on vit naître des écoles d’arts et métiers dans les domaines de l’horlogerie, du textile, du bois, de la métallurgie et du cuir. On transforma également les écoles de dessin existantes en écoles de perfectionnement pour les artisans. Principalement des maîtres et maîtresses primaires y dispensaient le dimanche ou le soir, après une journée de travail de onze ou douze heures, un enseignement en dessin technique, en dessin à main levée et en modelage, pour compléter ainsi la formation pratique en entreprise. Ce n’est qu’au début du XXe siècle que s’y ajoutèrent d’autres branches d’enseignement telles que la connaissance des matériaux, la chimie, la mécanique ou la comptabilité.

Orientation professionnelle. Dans le but d’encourager les jeunes travailleurs, mais surtout les apprentis, on institua dès 1894 des «patronats d’apprentissage». Leur but était, selon un appel de l’Union suisse des arts et métiers et de la Société suisse d’utilité publique, « de trouver une solution concrète à toutes les tâches en mesure d’accroître la capacité professionnelle et morale du futur artisan ». On attribua à chaque apprenti un conseiller, qui entretenait un contact régulier avec les parents et le maître d’apprentissage, pour servir, le cas échant, d’aide ou de médiateur. Ces patronats d’apprentissage sont les précurseurs directs de l’orientation professionnelle en Suisse. Ils conseillèrent les apprentis en fonction des besoins de l’économie. De l’Association suisse des patronats d’apprentissage, fondée en 1902, est née en 1916, l’Association suisse de l’orientation scolaire et professionnelle.





 

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