2.2.4 Les cours interentreprises


Dans le cadre des cours interentreprises, les personnes en formation acquièrent le savoir-faire de base que requiert la profession en question. Conformément à la loi sur la formation professionnelle, la fréquentation des cours interentreprises est obligatoire et leur mise sur pied relève de la responsabilité des associations professionnelles. En l’absence d’une telle association dans un secteur professionnel donné ou lorsque l’association n’est pas en mesure d’assurer ces cours, les entreprises formatrices sont autorisées à s’organiser et à donner elles-mêmes ces cours. La durée de ces cours est très variable et se définit en fonction des exigences de la profession; elle peut être de quelques jours ou s’étendre jusqu’à 20 semaines, réparties sur toute la durée de la formation (à l’exception du dernier semestre). La durée des cours est fixée par l’organisation du monde du travail compétente, dans l’ordonnance de formation édictée et mise en vigueur par le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI. Les objectifs et l’organisation des cours sont respectivement définis dans l’ordonnance ou le plan de formation accompagnant l’ordonnance. Le plan de formation est approuvé par le SEFRI.

Idée de base. L’entreprise formatrice a pour mission essentielle de transmettre les aptitudes fondamentales. Les cours interentreprises, détachés de la production en entreprise proprement dite, ne peuvent ainsi que compléter la formation en entreprise et se limiter à initier les apprentis à un certain savoir-faire de base. Cette restriction de l’enseignement dispensé dans les cours interentreprises oblige les entreprises formatrices à donner aux apprentis la possibilité de mettre en pratique et d’approfondir ce qu’ils ont appris dans le cadre de ces cours. Le profit qu’en tirent les entreprises réside dans une meilleure qualité de la formation et un meilleur rapport coûts-efficacité, car la matière à enseigner est dispensée dans des cours centralisés à des groupes d’apprentis plus importants, par des spécialistes formés à cet effet et dans des lieux disposant d’une infrastructure appropriée. Les instructeurs/trices (formateurs/trices actifs dans les cours interentreprises) peuvent en outre établir des comparaisons et donner aux entreprises un feed-back sur les prestations de leurs apprentis. Pour leur part, les personnes en formation peuvent mesurer le niveau de leurs acquis et comparer leurs méthodes de travail avec celles de leurs collègues, une démarche d’autant plus profitable si la personne en formation est la seule au sein l’entreprise à se trouver à ce stade-là de son parcours de formation.

Savoir-faire. La notion de savoir-faire évoque une aptitude pratique concrète exercée dans le cadre d’une activité professionnelle relevant du domaine artisanal ou industriel. Or, elle implique aussi des connaissances fondamentales requises pour l’exercice de la profession (p. ex. des connaissances de la branche, des matériaux ou des produits). Les principaux objectifs des cours interentreprises consistent à:

Dispense. L’autorité cantonale compétente peut, à la demande de l’entreprise formatrice, la dispenser de faire suivre les cours interentreprises aux personnes en formation, si ces dernières bénéficient d’un enseignement équivalent dans le centre de formation de l’entreprise ou dans une école de métiers.

Instructeurs/trices ou formateurs/trices actifs dans les cours interentreprises. Ils/elles font partie des responsables de la formation professionnelle et doivent remplir les exigences minimales fixées à l’art. 45 OFPr. Des exigences supplémentaires, notamment en matière de pédagogie professionnelle, sont définies dans les plans d’études cadres pour les responsables de la formation professionnelle. Les formateurs et formatrices dirigent les cours, assument les tâches administratives y liées et participent à des examens finals ou à des cours de formation continue. Leurs tâches peuvent notamment consister à établir le programme annuel des cours, à gérer les inscriptions aux cours, à s’occuper des ateliers et de leurs équipements, à rédiger des rapports sur un cours, etc. Les exigences et tâches sont adaptées lorsque le formateur ou la formatrice exerce cette activité à titre accessoire.

Coordination. La formation professionnelle initiale requiert une adéquation optimale entre la formation à la pratique en entreprise, les bases pratiques et théoriques acquises dans les cours interentreprises et les connaissances professionnelles et générales dispensées par l’école professionnelle. Les ordonnances de formation prévoient une répartition de ces tâches afin d’éviter des chevauchements. Ainsi, les objectifs et exigences énoncés dans le plan de formation sont attribués en tant que domaines de compétences, de compétences opérationnelles à acquérir et d’objectifs évaluateurs par lieu de formation. Une coordination rigoureuse, tant du point de vue temporel que des contenus, entre les trois partenaires formateurs aboutit à une structuration judicieuse de la formation professionnelle initiale et permet aux apprentis de saisir les connaissances et compétences à acquérir dans leur contexte global et dans leurs interrelations. Cet aspect revêt une importance particulière dans le cas des cours interentreprises, qui se situent à l’interface entre la théorie et la pratique.

Source: Manuel pour la formation en entreprise, CSFO 2013





 

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