Les écoles professionnelles ont leur propre mandat de formation qui découle des dispositions légales fédérales et cantonales ainsi que des objectifs de formation définis dans les ordonnances de formation. Deuxième lieu de formation, elles ont pour mission principale de dispenser une formation scolaire qui complète la formation à la pratique professionnelle en entreprise et les connaissances acquises dans le cadre des cours interentreprises. La formation scolaire en école professionnelle comprend deux volets: l’enseignement de culture générale et l’enseignement professionnel ainsi que le sport.
Les écoles professionnelles offrent en outre des compléments à la formation obligatoire (cours facultatifs) et, en cas de difficultés d’apprentissage, des cours d’appui. Elles peuvent aussi proposer des programmes de formation professionnelle supérieure et de formation continue à des fins professionnelles. Enfin, leur mandat de formation spécifique consiste aussi à favoriser l’épanouissement de la personnalité et des compétences sociales des personnes en formation, l’égalité effective entre les sexes, ainsi que l’élimination des désavantages qui frappent les personnes handicapées en leur offrant des types et des programmes de formation adéquats.
Ecoles professionnelles commerciales. Les deux volets (décrits ci-après) de la formation scolaire en école professionnelle s’appliquent fondamentalement à toutes les formations professionnelles initiales, avec toutefois une nuance en ce qui concerne les professions commerciales. En effet, dans ce champ professionnel, la distinction entre culture générale et connaissances professionnelles n’est pas aussi claire, car les deux domaines se recoupent en partie. Les branches figurant au programme des employé-e-s de commerce vont des langues aux connaissances de l’entreprise et de la branche en passant notamment par Economie & Société (E&S) et Information, communication, administration (ICA). Dans les professions de la vente, les connaissances de la branche et les langues jouent un rôle prépondérant.
Enseignement professionnel. Dans le cadre de l’enseignement des connaissances professionnelles, les personnes en formation acquièrent les qualifications propres à une profession. Les objectifs de formation, les matières et la répartition des leçons sont indiqués dans l’ordonnance de formation et dans le plan de formation qui l’accompagne. Ce plan de formation est contraignant. Le tableau des leçons indique l’importance de chaque branche et la répartition des périodes entre les semestres. Les plans de formation sont adaptés périodiquement aux mutations et aux nouvelles exigences dans le domaine professionnel. Leur contenu varie beaucoup d’une profession à une autre. Ainsi, un jeune homme qui se destine au métier de cuisinier n’aborde pas les mêmes aspects concrets de sa profession que sa collègue, dans la salle adjacente, qui a commencé une formation initiale de spécialiste en hôtellerie. La tendance actuelle consiste à conférer une plus grande marge de manœuvre, mais aussi une plus grande responsabilité aux écoles professionnelles. On les incite par ailleurs à collaborer d’une part avec les entreprises formatrices et les responsables des cours interentreprises, d’autre part avec les enseignants de culture générale. L’objectif visé est d’instaurer non seulement une coordination entre les lieux de formation, mais surtout d’assurer une coopération plus efficace.
Enseignement de culture générale. L’enseignement de culture générale s’inscrit dans l’approche éducative globale de la formation professionnelle et est axé sur le vécu et l’expérience des personnes en formation. La culture générale doit leur permettre d’accéder au monde du travail, d’y rester et de s’intégrer dans la société.
L’enseignement de la culture générale dans la formation professionnelle initiale est réglé à l’article 15 de la LFPr et à l’article 10 de l’OFPr. C’est sur ces deux dispositions légales que se fonde l’Ordonnance concernant les conditions minimales relatives à la culture générale dans la formation professionnelle initiale (PEC CG). Le plan d’études cadre comprend deux domaines de compétences qui sont chacun déclinés en plusieurs objectifs. Il règle par ailleurs l’organisation de l’enseignement de culture générale dans les écoles professionnelles, les exigences liées à la description des thèmes dans le programme d’enseignement de l’école, ainsi que les dispositions d’exécution relatives à la procédure de qualification.
Les deux domaines de compétences sont respectivement:
- «Langue et communication» et
- «Société» divisé en huit aspects: culture, droit, écologie, économie, éthique, identité et socialisation, politique et technologie.
Le PEC CG constitue le cadre commun à toutes les formations professionnelles initiales dont la culture générale n’est pas réglée par une ordonnance particulière, répondant aux besoins spécifiques d’une formation professionnelle initiale. Le champ d’application du PEC CG englobe par ailleurs les formations professionnelles initiales de deux ans avec attestation fédérale.
Sport. Les personnes en formation professionnelle initiale sont tenues de fréquenter régulièrement l’enseignement du sport. Les écoles professionnelles veillent à organiser dans cette discipline au moins une qualification annuelle des apprenti-e-s et à en attester. Toute personne en formation doit obligatoirement suivre l’enseignement du sport. Celui-ci comprend
- a) pour la formation initiale en entreprise: 40 leçons au moins lorsque l’enseignement à l’école professionnelle compte moins de 520 leçons annuelles; 80 leçons au moins lorsque l’enseignement à l’école professionnelle compte plus de 520 leçons annuelles;
- b) pour la formation initiale en école: au moins 80 leçons par année scolaire.
Les plans d’études école fixent la répartition des leçons (au maximum quatre leçons de sport).
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