L’offre en possibilités de formation continue varie selon le champ professionnel. Dans la plupart des cas, les personnes qualifiées peuvent choisir parmi de nombreuses possibilités. Il n’est dès lors pas toujours facile d’obtenir une vue d’ensemble. Les présentations générales deviennent inévitablement schématiques et ne sont plus très pertinentes. Aussi paraît-il judicieux de présenter les possibilités de formation formelles, non formelles et informelles à l’aide d’un exemple, celui d’un dessinateur ou d’une dessinatrice CFC, orientation génie civil, une fois son apprentissage achevé.
Pratique professionnelle et formation continue. Les personnes qui s’engagent dans la formation continue à des fins professionnelles doivent conjuguer qualifications pratiques, expérience et connaissances théoriques. Parmi les participants à la formation de contremaître maçon avec brevet fédéral figurent souvent des dessinateurs en génie civil qui, une fois leur CFC en poche, ont encore accompli un apprentissage complémentaire de deux ans pour obtenir le CFC de maçon. Les deux certificats fédéraux de capacité dont ils disposent leur ouvrent de nombreuses possibilités.
Filières de formation et cours divers. Le dessinateur ou la dessinatrice CFC, orientation génie civil, a le choix entre de nombreuses possibilités de formation continue non formelle qui n’aboutissent habituellement pas à l’obtention de certificats officiels. Ce sont par exemple les cours de dessin assisté par ordinateur en 2D et 3D. Ces filières de formation et cours divers sont proposés par divers prestataires (écoles professionnelles, écoles privées, associations professionnelles). Ils sont en général suivis par les porteurs du CFC mais peuvent aussi intéresser d’autres catégories de participants (titulaires d’un brevet ou d’un diplôme fédéral, ou du diplôme d’une école supérieure). La culture générale revêt une importance non négligeable pour les cadres de la construction. Aussi la fréquentation de cours de langue et de management joue-t-elle un rôle toujours plus important.
Filières de formation formelles. La formation formelle se déroule dans des établissements d’enseignement divers et débouche sur l’obtention de diplômes et de qualifications reconnus. A titre d’exemple, l’Ecole de la construction de la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE) représente le centre de compétences pour la formation professionnelle initiale et continue dans les métiers de la construction. L’Ecole de la FVE accueille chaque année plus de 2200 apprentis dans une vingtaine de professions et plus de 2000 personnes qualifiées. Les collaborateurs des entreprises qui s’y perfectionnent acquièrent des compétences techniques, d’encadrement et de gestion dans les différentes filières de formation amenant par exemple à un brevet ou à un diplôme fédéral. La variété des formations proposées permet aux professionnels de se projeter rapidement dans d’autres domaines d’activité.
La formation formelle englobe la formation réglementée par l’Etat et les diplômes reconnus par l’Etat.
Les cours de base pour formateurs et formatrices en entreprise, dont la fréquentation est exigée pour former des apprentis, occupent une place à part parmi les formations formelles. Voir chapitre 4 de la documentation
Brevets et diplômes fédéraux. Il s’agit dans les deux cas de titres fédéraux reconnus et protégés. Exemples:
contremaître maçon avec brevet fédéral, spécialiste minage avec brevet fédéral, agent technico-commercial avec brevet fédéral, directeur des travaux du bâtiment diplômé, entrepreneur-construction diplômé.
Ecoles supérieures. Dans le domaine de la construction, les écoles supérieures offrent des formations de technicien ES en conduite de travaux, en bâtiment, en construction métallique. La formation peut être suivie à plein temps (trois ans) ou en cours d’emploi (quatre ans). Deux ES romandes offrent par exemple la formation préparant au diplôme de technicien ES en conduite de travaux. A l’Ecole technique de la construction, Fribourg, les cours dispensés à plein temps en première année sont conçus pour donner aux étudiant-e-s une formation de base et les initier aux domaines professionnels. La deuxième année est consacrée à l'exercice du métier sous forme d'un stage pratique dans une entreprise du bâtiment ou du génie civil. La troisième année est consacrée à l'approfondissement des connaissances techniques et professionnelles. A Colombier (NE), la formation en cours d’emploi dure quatre ans. Les participants suivent les cours deux soirs par semaine et le samedi matin. L’Ecole supérieure du canton de Neuchâtel organise un examen au terme de chaque module.
Niveau haute école. Pour envisager une formation au niveau d’une haute école (haute école spécialisée, école polytechnique fédérale), il faut être titulaire du certificat fédéral de maturité professionnelle obtenu avec le CFC ou après l’apprentissage. S’ils remplissent cette condition, les professionnels du domaine de la construction peuvent entreprendre des études HES en génie civil, architecture du paysage, géomatique, technique du bois, puis des études postdiplôme, par exemple en développement durable.
Les candidats porteurs d’une maturité professionnelle sont admis d’office au Cours de mathématiques spéciales (CMS) de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Ils doivent réussir cette année préparatoire avant de pouvoir être admis en 1re année de l’EPFL, dans n’importe quelle section.
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